Adieux à Bernard Paul

Ci-dessous la déclaration de Frédéric Bernabé au crématorium d'Héricourt ce jeudi 19 janvier, à l'occasion des obsèques de Bernard, décédé dimanche dernier.

Je voudrais ici évoquer, l’homme, l’élu, attaché au service public, le combattant communiste qu’il était, lorsque de 1989 à 1995 nous étions ensemble au conseil municipal de Vesoul.

Alors que le Maire nous annonçait sa volonté de privatiser le service de l’eau, Bernard me dit d’emblée que nous devions réagir rapidement avec la population et ne pas laisser faire ce naufrage d’un des fleurons de notre service public municipal.
Aussitôt dit, aussitôt fait, avec le premier réflexe, celui d’avertir la population et le personnel communal.
Actions, pétitions, débats, porte à porte, toute la panoplie traditionnelle du militant Lutteur et Rageur pour ne pas laisser faire cela a été aussitôt mise en œuvre.

Je compris vite que Bernard, issu de ce grand service qu’est l’Éducation Nationale, ne pouvait en aucun cas adhérer à la thèse que cela serait mieux dans un secteur marchand et privé de surcroît.
La vie nous a donné raison, LUI a donné raison.

Quand on lutte et que l’on va au bout de ses convictions, avec l’idée de rassembler le plus largement possible, on peut gagner. C’est pourquoi les Vésuliens peuvent être fiers d’avoir eu un élu comme Bernard.
Honnêteté, intégrité et des convictions profondes, un attachement  viscéral à défendre les populations pour le droit et l’égalité pour tous devant un bien commun, en l’occurrence ici l’eau, étaient des qualités de Bernard.

Je voulais relater ce fait, qui en dit long sur son parcours de combattant et de résistant.
D’ailleurs, je me souviens aussi que c’est Bernard qui avait fait venir les Aubrac à Vesoul.

Au noms de tes camarades et de la population vésulienne, nous te disons tout simplement "Merci" à toi Bernard.